Hier il faisait beau.

Hier il faisait beau!

Un ciel sans nuages avec une température d’août où il fait chaud, mais où le soleil hésite à trop nous brûler et où les cigales emplissent l’air de leur chant annonciateur de septembre qu’on peut déjà voir se montrer le bout du nez. C’était vraiment une très belle journée.

Journée attendue depuis plus de trois mois d’ailleurs puisque notre copain nous avait invité à une célébration. Hier, les cendres de sa chérie allaient couler dans une fontaine sur une plaque de marbre et retourner à l’Univers. 

Et c’est ainsi, avec une verre de champagne à la main, que nous avons célébré la vie de Maryvonne. Belle, comme Rolland nous le contait si bien, mais trop courte quand même.

La famille était là: sa mère, ses soeurs, neveux et nièces ainsi que la famille de notre ami. Tous distancés, confinement exige, mais tous très proches.

Et c’est ainsi que notre copine nous a dit au revoir, doucement comme la vaguelette de l’eau qui coulait de la fontaine.

Hier il faisait beau, un ciel vraiment sans nuages, comme seul le mois d’août est capable de les faire, et c’est dans cette douce chaleur que ses cendres ont tout doucement, tout doucement coulé dans l’eau, comme la larme sur ma  joue...

Comments

[Béa kimcat]

Très beau texte Yves...

Merci Blandine pour ce partage émouvant.

[maricarmelle]

Bravo Yves Denis ! Ce texte délicat rempli d'émotion me met un noeud dans la gorge. Je ne connais pas Maryvonne mais sa bonté se ressent à travers les lignes. Je suis une amie de Blandine que je respecte comme une maman de coeur pour qui mon affection déborde on ne saurait faire autrement... Blandine personnifie le courage et l'amour, le destin ne l'a pas épargnée, elle ne méritait pas cette blessure supplémentaire. Aussi ce texte émouvant et simple est un doux présent pour elle! C'est magnifique bravo Yves Denis!

[plumesetmots]

Et voilà, je cherchais une occasion de laisser couler mes larmes et voilà que notre cher ami de la famille , m'en donne l'occasion . Un Texte tellement sensible ! un texte qui coule sur la page comme un frémissement sur une feuille blanche.

Tu as bien fait mon cher Yves d'épancher ta peine en racontant ta journée d hier.. je sais combien Maryvonne vous appréciais tous les deux . Il nous reste maintenant à consoler notre cher Rolland , son compagnon de 44 ans .

A un de ces jours mes amis . Blandine Meil