L’ete

Une autre belle journée où, assis sur le balcon, après avoir réussi à ré-obtenir un rabais de six dollars sur notre facture Videotron, qu’ils avaient eu la mauvaise idée de m’enlever en pensant que ma chérie n’y verrait que du feu, oh que c’est mal la connaître, je contemple sagement un été qui, ma fois, passe bien trop vite. De retour de notre dîner avec Blandine, belle jeunesse de quatre-vingt-treize ans, ma chérie et moi prenons une fois de plus conscience comment nous pouvons être bien, le ventre repue après un dîner gargantuesque à tout simplement être bien. Parce que les restos aujourd’hui ne se contentent plus de mettre quelques choses dans votre assiette, ils la débordent. Et ce midi c’était vraiment réussi comme débordement mais heureusement, succulent à satiété. Merci Blandine d’en être la si belle occasion, et merci au Café Régine de l’avoir si bien préparé.

Il fait quand même trente degrés sur ce balcon et avec presque pas de vent, la basse humidité est plus que bienvenue. Déjà, la télévision nous annonce à grands renforts de publicité, une rentrée télévisuelle prochaine qui anticipe presque Halloween et les fêtes. Et oui, tout est vite aujourd’hui; le temps, les transports, la vie, les communications et j’en passe. Tu es bien loin Proust! Mais n’est-ce pas avant tout l’opportunité de le prendre ce temps, à bras le corps, de l’embrasser goulûment, de le savourer longuement en se rappelant que nous l’attendions impatiemment depuis l’automne passé. Que de plaisir à rester ainsi assis à côté de sa chérie à fignoler un texte, à reprendre le livre que nous avons déposé hier et à se retremper dans l’énergie chevaleresque d’un Rostand ou sensuelle d’un Guitry: « Le meilleur moyen de faire tourner la tête à une femme, est de lui dire qu’elle a un joli profil ».

Quoi de mieux à faire par de telle journée? Rien! Non, je vous le dis, absolument r-i-e-n. Allez, nous partons un nouveau mouvement planétaire: Le Rien à Faire. Qui se rappelle d’Alexandre le bienheureux? Voilà un héros d’actualité, qui n’a pas peur de rester couché au lit toute la semaine, d’aller à la pêche avec ses amis, enfin,  de regarder chaque moment comme si c’était le dernier et qu’il devrait en savourer chaque seconde. Remarquez qu’avec cette chaleur, c’est plutôt facile à dire mais aussi facile à faire. Mais bon, il reste quand même le souper à préparer avec pain, fromage, foie gras et petit rouge! N’en parlez pas à mon docteur et je vous en donne un morceau.

Oh, un petit vent vient de passer, tout frais comme ceux que nos avions dans le sud de la France, quand nous nous promenions en Provence voilà quelques étés. Et ça me fait penser, pourquoi ne pas se faire une petite provençale, peuchère! La sieste bien sûr.

À bientôt.

Comments

[Yves Denis]

Snout, on ne peux plus rien cacher! Hihihi. J’aime et j’apprécie.



À bientôt

[plumesetmots]

Cher Yves , que j'aime ce verbiage où votre plume légère a l'air d'effleurer le sujet, alors qu'à travers les lignes je sens quelques angoisses telles les factures à régler à temps et ces gros financiers de fournisseur d'internet qu'il faut toujours garder à l’œil. Ils sont les champions des ajouts du zéro (si facile à ajouter)

Nos retraites durement gagnées ne doivent servir qu'au plaisir. Le plaisir du voyage avec nos amis. Les bons repas avec les lettrés, inventeurs de blogs.

Merci à vous deux pour cette belle journée à papoter . Continuer à divaguer sur les bonnes choses de la vie. Votre cœur gardera sa jeunesse . J'aime vos divagations sur tous sujets. bises xxx